Steffie Lejcowski - Coach Ikigai & Formatrice recherche d'emploi
- 20 mars 2023
- 9 min de lecture

Podcast🎙️18✨Nicolas Froissard : De juriste à dirigeant du groupe associatif non lucratif SOS

Voici un article consacré au nouvel épisode du🎙️podcast Job (R)évolution avec Nicolas Froissard suivi par plus de 66 000 personnes sur Linkedin !

Comment est-il passé de juriste à dirigeant du Groupe SOS ?

Avec bienveillance et le désir d'aider les autres, Nicolas nous fait part de son parcours.✨🍀

📣Au programme

🌟 Qui est-il ? Quel est son parcours ?

🌟 Quel a été son déclic ?

🌟 Comment peut-on faire la différence entre les entreprises respectueuses et celles qui ne le sont pas en matière de développement durable ?

🌟 A-t-il eu des blocages ?

🌟 Quels sont ses conseils pour aborder un changement professionnel ?

🌟 Qu'est-ce qui l'a poussé à s'orienter vers le domaine associatif ?

🌟Qu'a-t-il retenu de son parcours ?

🌟 Comment trouver une opportunité pour s'engager avec le groupe SOS ?

🌟 Comment démarrer une activité solidaire en tant qu'indépendant ?

🎙️J'écoute le podcast💡

✨ Qui est-il ? Quel est son parcours ?

J'ai eu la chance d'échanger avec Nicolas grâce à Peggy Artisien, la bonne fée de Linkedin🪄. Aujourd'hui, il est l'un des dirigeants d'un des principaux groupes associatif non lucratif en France qui s'appelle le Groupe SOS.

Nicolas fait partie des rares personnes qui diffusent aujourd'hui des bonnes ondes, particulièrement sur Linkedin et ailleurs grâce à #DenonceTesHeros, le fameux hashtag qui mettent en valeur les héros du quotidien. (Je vous glisse des exemples à la fin de l'article 😀)

Très engagé (et sûrement très bien organisé 🙂), il s'implique énormément avec plusieurs casquettes :

Membre du conseil d'administration du Mouvement Impact France (ex Mouves),
Président d'HACKTIV,
Parrain au sein de Parrains Par Mille.

Découvrez son parcours :

"Je suis juriste de formation, j'ai fait 5 ans de droit, mais je me suis un peu trompé dans mon orientation, je voulais faire autre chose.

J'ai déjà effectué une première bifurcation en étudiant la sociologie des organisations.

Alors, qu'est-ce que c'est ? C'est la sociologie appliquée au monde des entreprises. Cela consiste à comprendre pourquoi une organisation fonctionne ou dysfonctionne en étudiant le jeu entre les différents acteurs et groupes d'individus, leurs stratégies, leurs enjeux, ce qui peut permettre de mieux faire fonctionner l'organisation.

Ensuite, mon parcours de juriste en droit des assurances a fini par me rattraper. J'ai été recruté dans une grande compagnie d'assurance française, mais le travail ne correspondait pas à ce que j'avais envie de faire.

Les rencontres de la vie ont fait que j'ai rencontré le groupe SOS aujourd'hui, ce grand groupe associatif qui représente environ 700 établissements dédiés à l'intérêt général, avec 20 000 salariés, donc zéro actionnaires puisqu'on est complètement associatif et non lucratif. Cette rencontre m'a permis de mieux comprendre ce que je voulais faire et j'ai sauté le pas."

✨ Quel est a été son déclic ?

"Je ne me sentais pas forcément à ma place dans ce que je faisais. J'avais toujours cette envie d'être le plus utile possible. Jeune adolescent, j'ai passé mon brevet de secouriste lorsque je travaillais dans cette grande compagnie d'assurance. J'ai commencé à regarder les associations qui pourraient peut-être m'accueillir pour y faire du bénévolat, notamment en matière de protection de l'enfance.

Il y avait cette envie de pouvoir m'engager bénévolement et pourquoi pas professionnellement dans un domaine d'utilité sociale. Il y a une vingtaine d'années, c'était plus difficile, donc je n'avais pas forcément ces infos-là qui me permettaient de savoir qu'on pouvait aussi travailler dans un secteur non lucratif ou en tout cas dédié à l'intérêt général.

C'est pour ça que les rencontres peuvent être utiles dans ces cas-là et pour être en veille par rapport à ce qui pourrait nous intéresser pour la suite de notre carrière ou de notre engagement professionnel."

✨ Comment peut-on faire la différence entre les entreprises respectueuses et celles qui ne le sont pas en matière de développement durable ?

"Quand on s'intéresse à une entreprise, il y a plein de moyens de savoir si elle est vertueuse ou pas :

Il y a beaucoup de choses qui peuvent s'écrire ici et là (Il suggère ici de se tenir informé des articles ou posts, je pense également à des sites internet comme GlassDoor qui peuvent faire découvrir les coulisses des entreprises).
Aujourd'hui, toutes les entreprises ont des ambassadeurs qui peuvent être leurs clients, mais aussi et surtout leurs salariés.
Être à l'écoute, notamment sur les réseaux sociaux, de ce que peuvent dire ces personnes-là, de la façon dont s'engage une entreprise.

Tant qu'on n'y a pas mis les pieds, c'est toujours un peu difficile aussi de savoir si une entreprise est uniquement dans le green ou le social washing, ou si elle a une vraie sincérité dans ses engagements sociaux et environnementaux. Nicolas Froissard

"Je fais partie de réseaux qui plaident justement pour qu'il y ait une évaluation plus transparente et pourquoi pas une évaluation publique de l'impact social, environnemental, de la façon dont la gouvernance est partagée, dont la richesse est partagée au sein de l'entreprise.

Ça fait partie des sujets que je porte, pour qu'un jour, une évaluation la plus indépendante possible permette de savoir quand on est consommateur ou futur salarié ou salarié d'une entreprise, si cette entreprise et est vertueuse ou si au contraire, elle est plutôt destructrice de valeur sociale ou environnementale."

✨ A-t-il eu des blocages ?

"Pas tellement, je travaille dans une organisation qui est justement très agile et qui se concentre justement sur ça, sur la réalisation et la concrétisation de projets qui parfois sont très complexes."

💖 Que fait-il chez le groupe SOS ?

"Aujourd'hui, on gère des hôpitaux, des maisons de retraite, des structures sociales, des structures éducatives pour enfants en difficulté sociale et familiale.

Je m'occupe beaucoup de notre secteur culture puisqu'on réinvente aussi des modèles d'établissements culturels qui permettent au plus grand nombre d'accéder à une culture de qualité. On développe aussi l'entrepreneuriat culturel. On a pour objectif de lutter contre la société à deux vitesses qui malheureusement se développent un peu partout dans le monde et aussi en Europe, et de faire en sorte qu'on soit capable de proposer une qualité de service équivalente pour tous, que l'on ait beaucoup de moyens ou pas."

✨ Quels sont ses conseils pour aborder un changement professionnel ?

1. Se demander ce qu'on a envie de faire comme métier et être formé pour ça

"On recherche avant tout des compétences, donc il faut être à l'aise avec ses compétences et les avoir développées le plus possible et avoir trouvé sa voie en matière de métier."

2. Avoir une forme d'exigence

"Si on ne se sent pas bien là où on est, peut-être que ça ne vaut pas le coup d'insister trop longtemps parce qu'on passe beaucoup de temps au travail chaque semaine. Donc ça vaut sans doute le coup d'avoir une forme d'exigence en acceptant de se sentir mal dans son travail."

3. Être bienveillant envers soi-même.

"Il faut accepter qu'on puisse tâtonner, qu'on ne trouve pas forcément tout de suite le job de ses rêves dans l'environnement de ses rêves."

"Avoir une bienveillance en termes de temps, se laisser du temps."

4. Vérifier la solidité de l'association

"Vérifiez si l'organisation qui va vous accueillir est tournée vers une forme de professionnalisation et d'entrepreneuriat, afin de pouvoir en vivre et se donner sans se dévouer corps et âme à ce qu'on fait pour pouvoir tenir debout."

💖 Valoriser les métiers essentiels

"Il faut davantage de reconnaissance et mieux les rémunérer. Il faut être fier que des personnes s'engagent au quotidien sur des sujets qui ne sont pas toujours faciles. Ce sont des gens qui me font beaucoup de bien, je passe beaucoup de temps sur le terrain et je vois toujours des gens qui trouvent des solutions là où c'est difficile d'en trouver et qui finalement ont le sourire. Parce que je pense qu'ils sont bien dans ce qu'ils font. C'est important de le rappeler."

☀️ Ce qui l'a inspiré à se reconvertir dans le social

"Quand on est travailleur social, il faut être persuadé que ce qu'on va faire va être utile. Il faut avoir cette conviction que le temps qu'on va passer avec ces personnes va leur permettre de s'en sortir. S'il n'y a pas ça, c'est extrêmement compliqué si vous y allez sur la réserve. Avoir un engagement est extrêmement important. À la fois l'autre injonction, malgré tout ça, c'est aussi d'échouer et que vous n'êtes pas responsable, si la personne ne s'améliore pas ou ne parvient pas à sortir de sa situation actuelle. J'aime beaucoup cette complexité entre : "je m'engage à fond mais je sais qu'il faut que j'aie en tête l'idée salvatrice que tout ne dépend pas de moi."

C'est cet équilibre-là que je trouve intéressant, un engagement qui doit être le plus poussé possible pour la solidarité ou pour la question environnementale aujourd'hui, tout en se rappelant que tout ne dépend pas de nous.

✨ Qu'a-t-il retenu de son parcours ?

"Je retiens que je ne regrette pas les choix que j'ai faits et que ce parcours m'a amenés là où je suis et que ça vaut le coup parfois de basculer.

Quand vous faites ce type de choix, de quitter une situation qui peut avoir l'air très confortable, notamment pour votre environnement, pour vos proches, vous allez forcément avoir des personnes qui vont vous dire « Mais qu'est-ce que tu fais ? etc. » Il faut être capable de faire ce travail d'introspection et de savoir ce dont on a envie.

Si vous avez vraiment envie de quelque chose, accrochez-vous, ayez confiance en vous et allez jusqu'au bout de votre démarche, car rien n'est pire que d'avoir des regrets."

🍀 L'importance de l'engagement et les atouts du bénévolat

Nicolas conseille aux jeunes de ne pas avoir de regrets en prenant des risques dans leur carrière, mais également de chercher à être heureux dans leur travail.

Il cite l'exemple des "Bureaux du Cœur", une initiative qui utilise les locaux des entreprises la nuit pour héberger les personnes en situation de précarité.

Nicolas appelle les médias et les politiques à soutenir ces initiatives pour encourager davantage de personnes à s'engager dans le bénévolat.

Ça peut-être l'opportunité de rencontrer des personnes, de gagner en confiance, en étant tout simplement actif. Nicolas Froissard

"Je pense aux personnes qui sont en recherche d'emploi, qui souffrent de ne pas avoir d'activité même si c'est quelques heures par semaine ou une fois par mois, mais de savoir que vous avez un but et que vous vous sentez utile."

✨ Comment trouver une opportunité pour s'engager avec le groupe SOS ?

"Il faut regarder sur notre site internet, on fait de plus en plus appel à des gens qui voudraient donner un coup de main à une association."

Le parrainage ou le mentorat est quelque chose en quoi je crois énormément. Nicolas Froissard

Si chaque individu en bonne santé en France ou ailleurs décidait de consacrer quelques heures par mois pour aider un enfant nécessitant une assistance scolaire ou qui aurait besoin de nouvelles perspectives, comme partir en week-end ou simplement visiter des musées, car cela ne fait pas partie de son quotidien. Cela apporterait énormément à la société"

L'histoire de Nicolas et de son protégé Lamine (membre de Parrains par Mille) :

"Je parraine un jeune réfugié nommé Lamine qui est arrivé en France en tant que mineur. Il a traversé une partie de l'Afrique pour sa survie.

Je l'aide à s'intégrer en France en répondant à ses questions sur notre pays et notre culture. J'ai aussi passé du temps à l'aider à trouver un travail après que l'entreprise dans laquelle il a fini sa formation de menuisier qui a été liquidée, le laissant sans travail du jour au lendemain.

J'ai publié un message sur LinkedIn pour expliquer la situation de Lamine et chercher de l'aide. Le message a beaucoup circulé et un chef d'entreprise menuisier a finalement contacté Lamine et l'a recruté."

Ce qui prouve que les réseaux sociaux, tels que LinkedIn, peuvent être très utiles et solidaires pour aider les gens à trouver un travail. Nicolas Froissard

✨ Comment démarrer une activité solidaire en tant qu'indépendant ?

"C'est une question d'organisation, de choix et de volonté. Il y a beaucoup d'associations, notamment des petites associations qui n'ont pas forcément les moyens d'avoir des compétences sur l'ensemble des sujets.

Si vous êtes entrepreneur et que vous avez développé des compétences importantes en communication, en ressources humaines, sur des sujets qui peuvent être utiles aux associations, cependant, celles-ci travaillent avant tout sur le terrain, mais ont également besoin de se structurer en tant qu'organisation professionnelle.

Les entrepreneurs auront beaucoup d'utilité à se rapprocher des associations, notamment de leur territoire pour voir si il y a un peu de mécénat de compétences.

Je crois beaucoup à la convergence de tous ceux et toutes celles qui ont envie de s'engager. Nicolas Froissard

💞 Remerciement

Dédicace aux personnes qui sont dans le milieu socio-professionnel, aux travailleurs sociaux, à toutes les personnes qui s'impliquent chaque jour.

Ce métier implique d'aider, que ce soit les jeunes, les migrants, tous les publics à pouvoir s'insérer sur le monde du travail, mais aussi à s'insérer dans la vie et tout simplement socialement. Attention à vous et prenez soin de vous. 💝

✨ Comment suivre Nicolas ?

Vous souhaitez suivre Nicolas, le remercier ou poser une question ?

🔔 Abonnez-vous à son profil Linkedin.😀 Nicolas est actif sur cette plateforme où il partage quotidiennement des histoires inspirantes concernant l'engagement et les initiatives en faveur de la solidarité, du respect de l'humain et de l'environnement.

Des liens pour découvrir ses posts et les héros qu'ils présentent :

Il y en a tellement ! 😀✨Découvrez ses posts sur son profil Linkedin et partagez le lien du post qui vous a le plus touché en commentaire, hâte de vous lire !